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dimanche 30 janvier 2011

L'Espagne s'apprête à reculer l'âge de la retraite à 67 ans

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 28.01.11 | 09h35 • Mis à jour le 28.01.11 | 15h23



Une manifestation contre la réforme des retraites à Madrid (Espagne), le 23 février.
Une manifestation contre la réforme des retraites à Madrid (Espagne), 
le 23 février.REUTERS/ANDREA COMAS

L'Espagne s'engage à son tour dans la retraite à 67 ans. Le conseil des ministres a approuvé, vendredi 28 janvier, la réforme qui recule de 65 à 67 ans l'âge légal du départ à la retraite, a annoncé le numéro deux du gouvernement, Alfredo Perez Rubalcaba. Cette avancée devrait permettre au pays de regagner la confiance des marchés.
Le gouvernement avait annoncé jeudi être parvenu à un accord préliminaire avec les syndicats sur la réforme. Après une forte mobilisation des Espagnols, les deux principaux syndicats du pays, les Commissions ouvrières (CCOO) et l'Union générale du travail (UGT), ont accepté le relèvement de l'âge de départ à condition que les personnes qui ont travaillé trente-huit années et demie puissent partir à 65 ans avec une retraite pleine.

ENTRÉE EN VIGUEUR PRÉVUE EN 2013
La presse espagnole voit le texte d'un bon œil. Selon l'éditorialiste du País, "cette réforme est dotée d'une importance politique qu'il serait difficile de minorer, puisqu'elle peut se prévaloir d'un large soutien, tant des politiques que des acteurs sociaux. Il s'agit donc d'un succès pour le gouvernement et d'une preuve de souplesse des syndicats".
Après le feu vert du conseil des ministres, la réforme doit désormais être adoptée par le Parlement. La réforme sera mise en place progressivement entre 2013 et 2027, avec un mois de plus à cotiser par an pendant les six premières années puis deux mois par an. Selon le quotidien espagnol, cette période est "trop longue pour s'assurer du maintien d'une volonté politique en la matière".
PLUS HAUT TAUX DE CHÔMAGE DEPUIS 1997
Une question cruciale se pose maintenant, indique le journaliste : cette réforme pourra-t-elle permettre de relever une économie plombée par un taux de chômage élevé et des perspectives peu optimistes de croissance ? Vendredi, les indicateurs restaient mauvais, alors que le taux de chômage du pays s'est établi à 20,3 % au quatrième trimestre 2010, selon des données de l'Institut national des statistiques. Ce taux est le plus élevé depuis le deuxième trimestre 1997.
L'Espagne est le dernier pays européen en date à réformer son système de retraites, mis sous pression notamment par le vieillissement de la population et une baisse de la natalité. Les retraites pourraient représenter 14 % des dépenses publiques espagnoles d'ici à 2040-2050 contre 9 % en 2010, selon des données du ministère de l'économie.

4 commentaires:

Chimo G. a dit…

Toujours ont voulu ovrir la porte à la privatisation du système de pensions et à la détérioration des prestations publiques. Ce serait une bonne affaire pour le pouvoir financier...Par ailleurs la société ne serait pas très disposée à être mobilisé et elle veut des résultats.
On verra la globalité de ce sujet.

Chimo G. a dit…

Par ailleurs, Gaspar Llamazares, en sautant n'importe quel débat interne, soutient aujourd'hui dans Le Pays que "CC OO et UGT ont freiné le plus dur de l'attaque du Gouvernement aux pensions et le pacte a des progressions; bien que la logique soit celle-là du découpage, il évite la menace sur la négociation collective". Et il le rive en disant que "C'est un pacte social important, bien que nous maintenions des différences avec le résultat".

Chimo G. a dit…

« Ils ne nous ont pas fait reculer, ils ne nous ont pas fait plier, ils ne nous domestiqueront jamais » Marcelino Camacho.

Josep Antoni a dit…

Il faut chercher le côté positif: on aura plus possibilités à travailler à l'étranger. Si nous ne gagnons pas la place à cette convocatoire, on aura plus opportunités. C'est une triste consolation, je sais...