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vendredi 21 janvier 2011

La gauche schizophrénique

La gauche, en Espagne, vive une situation schizophrénique. Elle a relégué honteusement, presque abandonné, ses anciens principes idéologiques pour s’attacher à d’autres de provenance étrangère comme ceux des nationalismes. La démarche institutionnelle et sociale auprès de la restauration de la démocratie en Espagne à la fin des années 70 exigeait des pactes avec autres formations politiques qui avaient lutté contre le régime de la dictature, c’est vrai, mais pas au prix de vendre le bagage politique et l’identité historiques. A ce moment-là, il y avait, en effet, une demande très forte du Pays Basque et de la Catalogne pour accéder à l’autonomie, mas pas dans les autres régions où les sentiments nationaux étaient minoritaires. On va essayer la formule « café pour tous » avec l’intention d’étendre et mettre fin aux réclamations des nationalistes basques et catalans.
Mais, aujourd’hui, il faut le dire (une autre fois), haut et clair, le nationalisme est une idéologie de droite qui prétend masquer au derrière d’un projet nationale supposé les contradictions du système social et économique. Aujourd’hui, on assiste à la division du territoire et de la société dans dix-sept royaumes de taifas, avec une variété extrême de situations où est presque impossible chercher la mobilisation commune des travailleurs parce que chaque territoire a des nuances, des privilèges, des circonstances particulières qui empêchent l’action collective. En plus, on voit la duplicité de certaines actions et la multiplication des institutions, des fonctionnaires et des budgets qui suppose un gaspillage de ressources limitées. Je ne voudrait pas parler de la corruption, parce que elle est possible aussi dans les régimes les plus centralistes et il y a des régimes fédéralistes pas attachés à cette peste, évidemment, mais la variation de normes, la prolifération de personnes qui accèdent à la politique avec le seul objectif de gagner l’argent (Zaplana dixit) permettent le développement d’attitudes mafieuses dont la Communauté Valencienne est un exemple de livre.
Je ne propose pas un projet jacobiniste, j’admets aussi la possibilité d’un régime fédéraliste, mais ça passe pour repenser le modèle d’assemblage territorial, laisser autonomes seulement les régions vraiment autonomistes, unifier les autres sous le parapluie de l’état avec tous les respects aux identités des régions –des langues, des coutumes…-, la reconnaissance à accéder à l’autonomie comprise, ou à l’indépendance si c’est ce qu’on veut.

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