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mercredi 19 janvier 2011

Jacques Tati pourra refumer la pipe tranquille


Le comble du ridicule avait été atteint en 2009 avec l'affiche d'une exposition consacrée à Jacques Tati : le cinéaste y avait perdu sa célèbre pipe au profit d'un moulinet-à-vent...
Le comble du ridicule avait été atteint en 2009 avec l'affiche d'une exposition consacrée à Jacques Tati :
le cinéaste y avait perdu sa célèbre pipe au profit d'un moulinet-à-vent...Reuters/© Philippe Wojazer / Reuters

Jacques Tati pourra toujours fumer sa pipe : les députés ont décidé, mercredi 19 janvier en commission, d'exclure le patrimoine culturel d'une application trop littérale de la loi Evin interdisant toute propagande, directe ou indirecte, en faveur du tabac.
Les députés de la commission des affaires culturelles, ouverte pour la première fois à la presse, ont voté à la quasi-unanimité une proposition de loi de Didier Mathus et du groupe SRC (socialistes, radicaux et citoyens) visant à "adopter une approche plus souple" de l'application de la loi Evin "afin de concilier les exigences de la loi votée le 10 janvier 1991 avec la protection de la culture".
M. Mathus a fait valoir que si l'intention de cette loi était "légitime", elle avait été interprétée ensuite de "manière extensive". "Au-delà de la publicité sur le tabac", "ce sont les œuvres culturelles qui ont été remises en cause", a-t-il noté.
"Les Vacances de Monsieur Hulot", de et avec Jacques Tati (1953).
"Les Vacances de Monsieur Hulot", de et avec 
Jacques Tati (1953).CARLOTTA FILMS
Les députés ont rappelé plusieurs exemples de cette application caricaturale comme le timbre, édité par La Poste en 1996, reproduisant une photo de Gisèle Freund à l'effigie d'André Malraux, à qui l'on avait ôté la cigarette des lèvres.
Ou la mésaventure posthume arrivée à Jean-Paul Sartre, en 2005, à l'occasion du centenaire de sa naissance : sa cigarette avait été gommée de sa photo publiée sur le catalogue de l'exposition de la Bibliothèque nationale. Le comble du ridicule avait été atteint en 2009 avec l'affiche d'une exposition consacrée à Jacques Tati : le cinéaste y avait perdu sa célèbre pipe au profit d'un moulinet-à-vent...
Seul à s'abstenir, l'UMP Jacques Grosperrin avait, en vain, cherché à convaincre ses collègues que les ministères de la santé et de la culture s'étaient engagés à prendre des positions fermes sur le sujet.

2 commentaires:

Chimo G. a dit…

Une chose est de combattre
légitimement le tabagisme, d'éviter l'abdución culturel qui peut séduire des fumeurs possibles.
C'est déjà le comble du ridicule et il ne peut provoquer plus qu'une révolte, s'ériger comme champion de la sottise.
Maintenant je fumerai des moulins de vent.

Chimo G. a dit…

Il n'est pas original et moins moderne....En 1983, "Lucky Luke" remplace sa cigarette par un brin de paille.