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mercredi 12 août 2015

L'enfer


Au mois d'aôut, un aôut hautemente réchauffé, le siège à la ville de la Université d'Alicante a prémonitoirement programmé "L'Enfer", un film de Claude Chabrol de 1994, dans le cycle "Les mystères de l'esprit". Le film s'occupe de la relation malsaine du protagoniste avec sa femme -une très belle Emmanuelle Béart avant des horreurs plastiques-, de qui il soupçonne qu'elle est toujours embrassée par tous les autres hommes: les clients, les voisins, les employés... Il n'importe pas les raisons, les évidences, les témoins en contre, qu'il ne se contente jamais des arguments ou des pétitions de sa femme ou des autres -le médecin, les amis-.

Le film est très bien tracé, le scénario de Henri-Georges Clouzot est atrappant avec une croissante tension accordée avec une accéleration des faits. Le paradis initiel, lumineux, paisible, devient, petit à petit, un enfer brûlant et inquiétant, jusqu'à le climax final. Mais, qu'est-ce que c'est l'enfer? Celui-ci qui vit le mari jaloux ou celui-là qui souffre sa femme. Aujourd'hui on tend à analyser ce type de situations -plus fréquentes qu'on pense- comme un enfer pour la victime de la jalousie, mais dans le film on met l'accent sur l'enfer que souffre le bourreau, tel qu'une vraie maladie mentale. C'est pour cette raison que probablement le film a l'air d'avoir mal vieilli. 

En tout cas, c'est une bonne occasion à reviser la situation des abus de genre: quelles sont les conditions qui font qu'un homme apparement "normal" devienne en un agresseur sexuel. La volonté de bien comprendre ne signifie pas la justification d'une conducte. Par contre, c'est une opportunité à bien apprendre pour les empêcher au future. 

En résumé, un film à y penser, hautement recommendé.