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lundi 30 mai 2011

Une nuit avec les "indignés" de la Puerta del Sol à Madrid



Vers 21 heures, samedi 28 mai, les "indignés" de la place Puerta del Sol, à Madrid, tiennent leur assemblée générale quotidienne.
Vers 21 heures, samedi 28 mai, les "indignés" de la place Puerta del Sol, à Madrid, tiennent leur assemblée générale quotidienne.Le Monde.fr/Audrey Garric

Ce soir-là, le campement de Madrid reçoit une invitée d'honneur : une manifestante de Barcelone. L'"indignée" catalane est là pour témoigner des violences policières de la veille, lors de l'évacuation brutale de la place de Catalogne pour que puissent être préparées les festivités de la finale de la Ligue des champions de football. La voix tremblante, encouragée par des "Nous sommes tous de Barcelone", elle se dit"heureuse d'être soutenue" et de constater la "solidarité entre les 'indignés' de toutes les villes". La foule l'acclame.
MADRID ENVOYÉE SPÉCIALE -
L'appel résonne à travers les hauts-parleurs installés à tous les coins de la place. Ce samedi 28 mai, comme chaque soir à 21 heures depuis le début du mouvement, il y a deux semaines, les "indignés" de la Puerta del Sol, à Madrid, tiennent leur assemblée générale quotidienne. Plusieurs milliers de personnes s'installent dans le centre emblématique de la ville suivant une organisation maintenant parfaitement rodée : on s'assoit en lignes en ménageant des couloirs réservés au passage ; on lève les mains de différentes manières pour signifier son approbation, son désaccord ou son incompréhension ; on peut aussi à tout moment demander de la nourriture ou de l'eau aux membres de l'organisation qui arpentent les rangées. Mais on n'interrompt pas les orateurs, doublés en langue des signes.


TOUR À TOUR DEVANT LE MICRO
Le rituel se poursuit : les représentants de chaque commission – juridique, action, environnement, art ou encore extension du mouvement – prennent tour à tour le micro pour informer des dernières avancées de leurs activités. Puis, chacun peut venir apporter sa contribution et créer le débat après en avoir fait la demande.
De l'autre côté de la place, la session du "micro est ouvert" se prolonge : les "indignés" se succèdent sans relâche à la tribune pour livrer leurs humeurs et susciter l'émotion, la joie ou la colère parmi un auditoire toujours fidèle. "Je veux faire des études supérieures pour faire un métier qui me plaît et non alimentaire", lance une adolescente. "Vous êtes les rayons du soleil, l'avenir de ce pays. Battez-vous !", renchérit un retraité.
Plus tard dans la soirée, la session "micro ouvert" se poursuit : chacun est invité à partager ses colères, ses émotions, ses indignations.
Plus tard dans la soirée, la session "micro ouvert" se poursuit : chacun est invité à partager ses colères, ses émotions, ses indignations. Le Monde.fr/Audrey Garric
Deux semaines après le début du mouvement de contestation du 15-Mai, le besoin d'expression et d'écoute demeure vivace dans la capitale espagnole et les revendications n'ont pas changé : un système plus égalitaire incluant moins de chômage pour les uns et de privilèges pour les autres, une loi électorale modifiée afin de favoriser l'émergence de nouveaux partis, et un engagement des institutions à diminuer la corruption au profit de la transparence.
"PLUS IMPORTANT QUE LE FOOT"
Vingt-trois heures. Le FC Barcelone vient de battre Manchester United en finale de la Ligue des champions. Pas de klaxons, de portables qui sonnent ou d'exclamations de joie. Il y a certes moins de monde que la veille sur la place, sans doute en raison du match. Mais happés par la gravité des sujets qu'ils abordent, les manifestants ne prêtent aucune attention aux résultats. D'autant que la rencontre est la cause indirecte des violences à l'encontre des "frères catalans".
"Jusqu'alors, les gens ne parlaient jamais de questions politiques ou sociales mais seulement de problèmes personnels et de foot, s'exclame Nicolas ManzanoHildalgo, 21 ans, étudiant en philosophie. Aujourd'hui, le ballon rond est renvoyé au second plan. On a plus urgent à régler !" Puis, le jeune homme confie, chuchotant :"Ici, les gens espéraient même une défaite du Barça pour qu'il n'y ait pas de célébration et donc pas de risque de débordements qui pourraient devenir un prétexte, pour les autorités, à évacuer les campements."
Durant ces grands rassemblements nocturnes, les représentants des commissions juridique, art, environnement... créées par le mouvement exposent les avancées, les questions, les idées qui ont émergé au cours de leurs travaux.
Durant ces grands rassemblements nocturnes, les représentants des commissions juridique, art, environnement... créées par le mouvement exposent les avancées, les questions, les idées qui ont émergé au cours de leurs travaux. Le Monde.fr/Audrey Garric


Peu après minuit, l'assemblée générale prend fin. Consigne des organisateurs : les micros doivent être éteints à 2 heures dernier carat pour épargner les riverains. La place se vide lentement. Si certains rentrent chez eux, beaucoup préfèrent encore flâner, écouter quelques riffs de guitare, palabrer, danser. La nuit avançant, c'est aussi le moment où la population des "indignés" rajeunit.
DES COSTARDS-CRAVATES AUX HIPPIES
"La sociologie de la place a évolué, estime Pablo Barez, musicien de 27 ans. Les premiers jours, il n'était pas rare de voir des gars en costard-cravate, à 4 heures du matin, venir se renseigner auprès des commissions. Maintenant, on croise essentiellement des hippies, des junkies ou des SDF. Bien sûr, tout le monde a le droit de venir ici. Mais si le camp perd de vue ses objectifs, cela pourrait mal finir."
Certes, la marijuana et la bière prospèrent dans le campement, contrairement au règlement. Malgré tout, on est loin des botellóns, ces grands rassemblements festifs traditionnels où l'alcool coule à flot, que redoutaient les organisateurs au début du mouvement : les "indignés" ne ménagent pas leur peine pour travailler et faire progresser la réflexion. A 3 heures du matin, sous les tentes, on débat encore entre commissions, on trie et classe les courriers de revendications des citoyens, on élabore des programmes, affiches et autres slogans, on renseigne les quidams et la presse, on prépare la nourriture, on joue aux cartes ou aux échecs.
Pourtant, les yeux se cernent chaque jour davantage à mesure que se succèdent les nuits sur le pavé. "Une partie des manifestants voudraient que le campement prenne fin car ils se sentent très fatigués. Mais une autre préfèrerait qu'il y ait davantage de rotations, afin que le mouvement continue, et que l'on puisse toujours se réunir et échanger", précise Nicolas Manzano Hildalgo.
A CINQ HEURES, LE CAMP S'ENDORT
Cette nuit, c'est la question que tous se posent : le campement va-t-il perdurer au-delà du dimanche 29 mai ? Les "indignés" sont divisés. "Je pense que c'est la dernière nuit sur la place mais en aucun cas la fin du mouvement, estime Cristina Ortega, 29 ans, documentaliste. Il a fait évoluer les mentalités des jeunes, leur a donné d'autres valeurs. Même s'il n'y avait plus de tentes ici, on continuerait néanmoins les assemblées générales, notamment dans les banlieues."
A cinq heures du matin, le camp des "indignés" de la Puerta del Sol trouve enfin le sommeil. Avant que la reprise de l'activité madrilène le réveille dans deux petites heures.
A cinq heures du matin, le camp des "indignés" de la Puerta del Sol trouve enfin le sommeil. Avant que la reprise de l'activité madrilène le réveille dans deux petites heures. Le Monde.fr/Audrey Garric
En revanche, Miguel Lobo Camiches, 50 ans, à la tête d'une petite entreprise de bâtiment "en difficulté", assure : "Le campement doit rester ! S'il perd la place, il perd sa force, son unité, sa visibilité. On doit continuer à se regrouper jusqu'à ce qu'on ait créé un parti politique pour prendre le relais." Le débat occupera la fin de la nuit. Ce n'est finalement que vers 5 heures du matin que la place se met en veille, avant de se réveiller deux heures plus tard, alors que la journée démarre. Plus tard dans la journée de dimanche, les "indignés", réunis pour une nouvelle assemblée générale, approuveront massivement la proposition : "Nous restons et nous déciderons plus tard pour combien de temps."

dimanche 29 mai 2011

Le 28-M, une date à marquer en feu

Le 28M passera aux annales de l'Histoire (oui, avec les majuscules) des épopées classiques, à côté des gestes d'Alexandre le Grand ou du demi-dieu Achille. C'est le jour où trois petits mignons fous -Iniesta, Xavi et Messi- ont bouleversé les soldats olympiques du Manchester United. Ils ressemblaient un Asterix multiplié combattant les troupes de Caesar avec les seules armes de leur intelligence et leurs habilétés avec la balle.
   Le spectacle était très touchant, émotif, j'avais envie de pleurer, j'avais besoin de rire, de crier, de danser, d'embrasser tout le monde. Je suis allé à la place des Étoiles, à Alicante, pour célébrer la victoire ensemble les autres barcelonistes arrivés depuis les coins les plus lointains de la région. Comme la police ne nous a pas permis nous baigner à la fontaine, nous nous sommes allés à la plage du Postiguet pour faire la traditionnelle baignade. Jusqu'à la sortie du soleil. On a chanté, on a dansé, on a picolé. Trop. Je crains.
   Ce matin, lors de me réveiller, j'avais à la tête la tambourade complète de Calanda et je ressentais aussi une sensation cuisante aux fesses. J'y m'étais fait piquer des tatoos avec les silhouettes de Shakira et de Piqué!!!

FC BARCELONE: LA QUATRIÈME CHAMPIONS LEAGUE

Vidéos : scènes de fête à Barcelone | Mon journal - Toute l' Actualité En Temps Réel !

Un Barça quatre étoiles
http://www.lequipe.fr/Football/HOME_C1.html 

«La science exacte catalane»


http://www.lequipe.fr/Football/breves2011/20110529_143842_-la-science-exacte-catalane.html

Le Barça va vite, trop vite. 

vendredi 27 mai 2011

15 M. La police investit la place de Catalogne à Barcelone

>D'après: blog chica de Paris

En quelques heures, le campement des indignés de Barcelone a été évacué au prétexte d’une opération de nettoyage.







Comme la propreté plaît à certains...

mercredi 25 mai 2011

L'origine de la fête des mères

image fete des meres

Chaque année, nous fêtons les mamans. Nous les remercions de l’attention, de la protection et de l’amour qu’elles nous donnent. Cette tradition n’est pas vieille comme le monde mais perdure depuis un certain nombre de siècles.

La fête des mères au temps des Gaulois

La fête des mères remonte au temps d’Astérix, c’est une tradition très ancienne ! Les premiers à avoir instauré une journée consacrée aux mamans sont les Grecs et les Romains, qui organisaient chaque année au printemps une cérémonie en l’honneur de Rhéa et Cybèle, les divinités mères des Dieux.

La fête des mères que l’on connaît

La version moderne de la fête des mères nous vient directement des Etats-Unis. Le second dimanche du mois de mai 1907, au moment du décès de sa maman, une américaine a demandé aux autorités d’instaurer une journée en l’honneur de toutes les mamans du monde le deuxième dimanche de mai. Vœu exaucé ! Les petits américains honorent leur maman le deuxième dimanche de mai depuis plus de 100 ans.

La fête des mamans françaises

Mais en France célébrer les mamans et plus généralement la famille, est une idée de Napoléon. C’est le premier qui a évoqué l’idée d’une fête des mères officielle au printemps en 1806. Au départ, le but était d’honorer les mères de familles nombreuses.

Il faut cependant attendre le 20 avril 1926, pour que la première "journée des mères" nationale ait lieu. Il s'agissait alors d'honorer les mères de familles nombreuses, avec remise de "Médailles de la Famille française". Elle n'a jamais eu grand succès jusqu'en 1941, moment, où le Maréchal Pétain institue la fête des mères pour repeupler la France qui souffre de la seconde guerre mondiale. Pour Pétain, la famille est une valeur essentielle pour la France. Il a souhaité officialiser cette fête pour attirer l’attention sur le rôle de la femme au foyer. Son discours est réputé pour la polémique qu’il a entraînée. Certains lui ont reproché sa vision de "femme-objet". La grande "invention" de Vichy, ce fut d'honorer toutes les mères, d'en faire une fête familiale et d'en laisser la prise en charge aux enfants eux-mêmes, tout en faisant encadrer ces activités par les maîtres d'école. Bref, le collier de nouilles, c'est depuis Pétain !
En 1950, cette fête très populaire est officiellement fixée au 4ème dimanche de mai. Si ce dernier est le dimanche de Pentecôte, la fête des mères est reportée au premier dimanche de juin.


La fête des mères chez nos voisins

La fête des mères est une fête internationale.
La Belgique, le Danemark, la Finlande, l’Italie, La Turquie ou encore la Russie se sont aussi calqués sur la tradition instaurée par les Etats-Unis pour fêter leurs mamans nationales.

> En Belgique, les mamans ne se fêtent pas le même jour en fonction des régions. La majorité des belges célèbrent leur maman le deuxième dimanche de mai. Dans la région d’Anvers, la fête des mères est le 15 août, qui est le jour de Marie dans la religion catholique.
> En Angleterre, la fête des mères, appelée Mothering Sunday, est toujours célébrée le 4e dimanche de carême, c’est à dire aux environs de la mi-mars.
> En Allemagne, le jour de la fête des mères, les mamans ne travaillent pas. La fête des mères est célébrée le deuxième dimanche de mai depuis plus de 75 ans. Le jour de la fête des mères, les enfants sont aux petits soins pour leur maman tout au long de la journée.
> En Espagne, on fête les mères le premier dimanche du moi de mai. Ce jour-là, les mères et les grand-mères ne cuisinent pas. Les restaurants respectent cette coutume en offrant une fleur aux mères et aux grands-mères.
> Au Canada, la fête des mères est célébrée chaque année le deuxième dimanche du mois de mai. Comme en France, les petits enfants bricolent un cadeau pour leur maman, avec leur maitresse ou avec l'aide de leur papa. C'est une fête officielle et tous les petits canadiens y mettent tout leur cœur pour qu'elle soit réussie.

En tout cas, et quoiqu’il en soit : bonne fête maman !

Les Saoudiennes réclament le droit de conduire

En Arabie saoudite, prendre le volant pour une femme est un acte qui peut mener directement en prison. C'est le sort qui a été réservé à Manal Al-Sharif, une Saoudienne de 32 ans, consultante en sécurité informatique et mère d'un enfant.

Cette jeune femme a osé défier une interdiction tacite au sein de la société saoudienne – résultant d'une fatwa religieuse et non d'une loi –, en lançant une campagne sur Facebook etTwitter pour que les Saoudiennes détentrices de permis internationaux prennent le volant le 17 juin.

L'appel de Manal Al-Sherif à la journée du 17 juin (en arabe).

"Nous, femmes en Arabie saoudite, de toutes nationalités, allons commencer à conduire nos voitures nous-mêmes", était-il annoncé sur la page Facebook du groupe créé par Manal et d'autres Saoudiennes. Il regroupait plus de 11 000 membres avant d'être désactivé par les autorités. "Nous ne sommes pas là pour contrevenir à la loi ou manifester ou défier les autorités. Nous sommes là pour revendiquer l'un de nos droits les plus élémentaires. Nous avons des permis de conduire et nous allons respecter le code de la route."

Dans une vidéo, Manal en spécifiait le mode de participation : ne pas se réunir ou manifester mais conduire à titre individuel ; que seules les femmes détenant des permis obtenus à l'étranger participent ; que des volontaires apprennent aux autres femmes à conduire en attendant que le gouvernement mette en place un système d'obtention de permis pour les femmes ; et que les participantes se filment et diffusent leur vidéo.

Par ailleurs, note Eman Fahad Al-Nafjan, auteure du blog Saudi Woman, Manal a directement interpellé les hommes saoudiens leur demandant si cela les contentait que les femmes se retrouvent à la merci de conducteurs peu fiables ou soient forcées d'attendre un taxi sous le soleil. Elle a également précisé dans cette vidéo que le roi Abdallah, le prince Nayef et le prince Sultan avaient déclaré que cette interdiction n'était pas du ressort du gouvernement mais davantage liée à des aspects culturels et sociaux.

Un reportage d'Al-Jazira English sur Manal Al-Sharif et la campagne du 17 juin.

MANAL EN GARDE À VUE

Manal a été interrogée plusieurs heures samedi 21 mai par la police de la promotion de la vertu et de la prévention des vices, après avoir conduit dans Al-Khobar en compagnie de son frère. Eman Fahad Al-Nafjan donne les détails de cette arrestation sur son blog Saudi Woman.

Manal Al-Sharif et son frère ont été à nouveau interpellés dimanche. Cette fois, neuf officiers de police sont venus l'arrêter à 5 h 30 du matin à son domicile d'Al-Khobar, indique Susie of Arabia, auteure du blog Susie's big adventure. Le militant des droits de l'homme Waleed Abu Alkhair a diffusé des informations sur cette arrestation.

Selon le journal Sabq, Manal va être maintenue en garde à vue pendant cinq jours pour "avoir conduit, s'être laissé filmer en conduisant, pour avoir publié la vidéo en ligne et pour avoir incité les autres Saoudiennes à contrevenir à la loi en conduisant".

Waleed Abu Alkhair sur Twitter mercredi 25 mai : "Ils vont vous dire que Manal est effondrée et qu'elle a signé de nombreux engagements. Mais ils ne vous diront pas qu'ils l'ont menacée de perdre son travail, d'emprisonner son père et de perdre la garde de son enfant."

Lors de la journée internationale de la femme en 2008, Wajeha Al-Huwaider s'est filmée au volant dans la campagne saoudienne.

En réponse, Waleed Abu Alkhair a préparé une lettre et une pétition à l'attention du roi Abdallah pour demander la libération de Manal. "Quelques heures après la publication de la lettre, celle-ci a réuni plus de 300 signatures de citoyens saoudiens et la liste ne fait que s'allonger", note Eman Fahad Al-Nafjan sur son blog Saudi Woman, publiant une traduction en anglais de la lettre.

lundi 23 mai 2011

Résultats des élections régionales et municipales 2011 , la presse étrangère

http://www.lepoint.fr/monde/espagne-claque-electorale-pour-zapatero-en-catalogne-29-11-2010-1268022_24.php
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Espagne-une-claque-pour-les-socialistes-et-Jose-Luis-Rodriguez-Zapatero-294659/
http://www.tsr.ch/video/info/journal-12h45/3159804-espagne-elections-municipales-et-regionales-les-precisions-de-jean-gordillo-en-direct-de-madrid.html#id=3159804
http://www.catalogneinfo.zartedition.com/?p=4020




http://resultados.elpais.com/elecciones/2011/municipales/

Espagne : Après les élections, la révolution ?

D'importantes élections régionales et municipales avaient lieu dimanche dans le royaume, en proie à une rébellion sociale inédite. Débâcle annoncée pour les socialistes au pouvoir.

Les protestataires campant sur la place de la Puerta del Sol à Madrid. L'expression d'un profond malaise social
Les protestataires campant sur la place de la Puerta del Sol à Madrid. L'expression d'un profond malaise social SIPA

C'est déjà un vaste mouvement de protestation. Bientôt une vraie révolution ? C'est ce que se prennent à rêver les instigateurs du mouvement. A Madrid, la place de la Puerta del Sol transformée en camping est devenue le foyer principal de cette fronde qui a gagné tout le pays en quelques semaines. Tout le week-end, une foule immense s'y est à nouveau rassemblée, espérant peser sur les résultats des élections locales. Quelque 34 millions d'électeurs étaient appelés à élire 8.116 maires, plus de 68.400 conseillers municipaux et 824 députés régionaux. Avant même le verdict des urnes, tous les sondages prédisaient surtout une sévère défaite des socialistes au pouvoir.

« Indignés »

Spontané, coloré, pacifique, laboratoire d'idées pour des réformes à venir, le mouvement a des allures de « mai 1968 » hispanique. Il a essaimé à Barcelone, Séville, Bilbao, Tolède, Murcia, Alicante et Valence. S'autoproclamant « mouvement pacifique et social », son slogan préféré est «Democracia real ya ! », « la démocratie réelle dès maintenant ». Ses militants se désignent entre eux comme « Indignados » (« Indignés »).

Leurs revendications ? Elles sont nombreuses et assez confuses. Les « Indignés » dénoncent pêle-mêle l'injustice sociale, les dérives du capitalisme et le système des partis traditionnels. « Bien sûr, bien sûr qu'ils ne nous représentent pas », chantonnent les militants de la Puerta del Sol, renvoyant dos à dos la gauche et la droite. « Bien sûr je vais voter, mais pour un petit parti », confiait dimanche matin Ana Rodriguez, une jeune femme ingénieur au chômage de 29 ans, qui venait de passer deux nuits avec les manifestants. «Il faut un changement dans le système politique, pour que les petits partis soient mieux représentés ».

Perte de fiefs historiques

A compter de lundi, si les projections se confirment, les socialistes pourraient ne plus contrôler qu'une seule des 17 régions espagnoles, l'Andalousie, et devraient perdre des fiefs historiques comme la région de la Castille, la Manche ou l'Estrémadure. Barcelone, deuxième ville d'Espagne, tenue depuis trente-deux ans par les socialistes, devrait passer aux mains des nationalistes conservateurs et Séville, quatrième ville du pays, pourrait être remportée par le Parti populaire (PP, droite), qui devrait conserver Madrid et Valence.

samedi 21 mai 2011

Une vraie démocratie, maintenant ! III

 http://lalibretaenblanco.wordpress.com/2011/03/04/abstenciones-votos-blancos-y-votos-nulos-nolesvotes

http://www.rfi.fr/europe/20110521-espagne-le-mouvement-social-surfe-elections

http://republicainedoncdegauche.over-blog.com/article-espagne-movimiento-del-15-m-74287017.html



http://www.lalibre.be/actu/international/article/661703/eruption-soixante-huitarde-en-espagne.html

http://www.lalibre.be/actu/international/article/661615/des-milliers-de-manifestants-a-madrid-malgre-une-tentative-d-interdiction.html



http://www.lepost.fr/article/2011/05/20/2501329_indignes-le-mouvement-espagnol-debarque-en-france-manifestations-ce-soir.html
 http://www.democraciarealya.es
http://www.facebook.com/democraciarealya

http://www.facebook.com/reelle.democratie.maintenant
http://laviemanifeste.com/archives/2886/s_s01_14278502
 #spanichrevolution

Une vraie démocratie, maintenant ! II

Ils s’inspirent aussi du fameux pamphlet "Indignez-vous", de Stéphane Hessel, résistant français qui s’exprimait à Madrid il y a quelques semaines aux côtés de José-Luis Sampedro.

TOMA LA CALLE. Une vraie démocratie, maintenant !

UN PEUPLE DOUX. NON PLUS
Les manifestants défendent des revendications très disparates, parfois confuses, dénoncent le système politique dominé par deux grands partis, socialiste et conservateur, la "corruption" ou réclament plus de justice sociale.
"sans maison, sans boulot, sans peur" et pour "un futur digne"
"Nous ne voulons pas être une marchandise aux mains des politiciens et des banquiers"
"Nous avons le droit de nous indigner"
"Vous prenez l'argent, nous prenons la rue"
"Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir"
"Ce n'est pas une crise économique, c'est une escroquerie!"
"je ne suis pas une marchandise"
"Ils appellent ça "démocratie"... ça n'en est rien!"
Manifeste

«Nous sommes comme toi: des personnes qui se lèvent le matin pour étudier, pour travailler ou pour chercher du travail; des personnes qui ont une famille et des amis. Des personnes qui travaillent dur tous les jours pour vivre et assurer un avenir meilleur à ceux qui les entourent.

Certains se considèrent plus progressistes, d’autres plus conservateurs. Certains sont croyants, d’autres non. Certains ont une idéologie bien définie, d’autres se considèrent apolitiques… Cependant nous sommes préoccupés et indignés par la situation politique, économique et sociale que nous voyons autour de nous. Aussi par la corruption des politiciens, des entrepreneurs, des banquiers… Par le manque de défense des citoyens ordinaires.

Cette situation nous fait un tort à tous. Mais si tous nous nous unissons, nous pouvons la changer. C’est le moment de se mettre en mouvement, c’est le moment de construire tous ensemble une société meilleure. Pour cela nous défendons fermement les thèmes suivants:

• la priorité pour toutes les sociétés avancées consiste à mettre en place l’égalité, le progrès, la solidarité, le libre accès à la culture, la «durabilité» écologique et le développement, le bien-être et le bonheur pour les gens;

• il existe des droits fondamentaux qui doivent être assurés dans ces sociétés: le droit au logement, au travail, à la culture, aux soins de santé, à l’éducation, à la participation politique, au libre développement de la personne, le droit à la consommation des biens pour une vie saine et heureuse;

• le fonctionnement actuel de notre système économique et gouvernemental ne répond pas à ces priorités et est un obstacle pour le progrès de l’humanité;

• la démocratie doit partir du peuple (demos: le peuple; kratos: le pouvoir), dès lors le gouvernement doit être celui du peuple. De fait, dans ce pays, la majorité de la classe politique ne nous écoute même pas. Ses fonctions devraient être de porter notre parole dans les institutions, facilitant la participation citoyenne à travers des canaux directs, et d’assurer le mieux-être pour l’essentiel de la société; et non pas de s’enrichir et de prospérer sur notre dos, en étant à l’écoute des ordres des grands pouvoirs économiques et en s’enracinant dans le pouvoir à travers une partitocratie à la tête de laquelle se trouvent les sigles PPSOE;

• l’avidité et l’accumulation du pouvoir dans les mains d’un nombre restreint engendre l’inégalité, la crispation, l’injustice, ce qui conduit à la violence que nous rejetons. Le modèle économique obsolète et antinaturel présent bloque la machine sociale et la conduit dans une spirale qui s’auto-alimente, enrichissant quelques-uns et aboutissant à la pauvreté et la rareté pour les autres. Jusqu’à l’effondrement;

• la volonté et le but du système sont l’accumulation d’argent, lui donnant la priorité sur l’efficience et le bien-être de la société. Pillant les ressources, détruisant la planète, provoquant le chômage et des consommateurs malheureux ;

• les citoyens constituent une pièce de l’engrenage d’une machine destinée à enrichir une minorité qui ne sait rien de nos besoins. Nous sommes des anonymes, mais sans nous rien n’existerait, car nous faisons bouger le monde;

• si comme société nous apprenons à ne pas confier notre destin à une rentabilité économique abstraite qui ne répond pas aux besoins de la majorité, nous pourrions éliminer les abus et les manques dont nous souffrons tous.

Une révolution éthique est nécessaire. Nous avons placé l’argent au-dessus de l’être humain et nous devons le mettre à notre service. Nous sommes des personnes et non pas des produits pour le marché.

Où étaient-ils quand la grève contre la réforme du marché du travail ? Il vaut mieux plus tard que jamais.

mardi 17 mai 2011

CHEZ MARCEL CERDAN

À la place de La Poste il y a un restaurant, "Marcel Cerdan", qui nous offre un morceau d'histoire aussi que des plats français et maghrébins. On a pensé à y célébrer la fin  du  cours et à cet objet on a parlé avec les propriétaires pour nous confectionner un menu bon marché, à portée de tous les poches. Beaucoup des produits sont d'origine français, en concret, de Perpignan: des vins, des patés, la viande...
Marcel Cerdan fut un fameux boxeur qui gagna de la fame dehors du monde de la boxe par sa liaison avec Edith Piaf. L'intérieur du restaurant garde nombreux bibelots de la vie du pugiliste: il y a des gants, des caleçons, des nombreuses photos et des posters aussi que des éditions anciennes des journaux sportifs qui en parlaient. Le décor est très attachant et il nous fait voyager dans le temps pendant quelques moments. (Il y a une photo aussi avec Sonia Castedo... qu'elle est belle! Sorry, Alex, I like her).
Les propriétaires, ils sont descendants de Marcel Cerdan, son fils et ses petits enfants. On leur a demandé pourquoi ce restaurant ici, à Alicante. Ils nous ont raconté que, bien  que Marcel est né en Algérie, sa famille était originaire de la région (Aspe, Elche, Águilas). C'est la raison pour laquelle ils se sont établis ici. Une occasion excellente pour atteindre une petite pièce de la culture française.

TOUJOURS NOUS RESTERA PARIS. IV

Dimanche de Résurrection

Et tout ce qui a un origine a aussi un finale. La dernière journée est dédiée aux alentours de l'hôtel. En premier lieu, le cimetière du Père Lachaise. J. veux visiter les tombes d'Oscar Wilde et de Gillaumme Apollinaire -"Mon coeur est pareil comme une flamme renversée"-. Ils visitent aussi celles d'Edith Piaf, Colette, Jim Morrison, et celles des héros de la Commune de Paris. Il y a aussi des tombes des soldats espagnols à la Deuxième Guerre Mondiale. Et ils assistent à une cérémonie en mémoire des combattants contre le régime des nazis. À la sortie du cimetière et tandis que nos amis prennent une Leffe -une bière belge-, une petite cortège civile-militaire passe devant eux. Les processions ici, en France, elles sont différentes. Pas de croix, pas de membres du Ku Kux Klan. J. proclame: "Les Français, comme les Anglais, sont fiers de leur histoire parce qu'ils n'ont pas subi des guerres civiles récemment", dit-il. M. et Ch. rigolent et se moquent de son copain.










Le dernier arrêt: Belleville. Pendant les autres journées ils n'avaient pas vu des beurs. J. l'avait signalé à différentes occasions. Il y avait des noirs, pas de maghrébins. La raison était ici. Tous les beurs sont à Belleville. Ils se promènent par l'allée centrale. M. attire l'attention des piétons. Ch. et J. calculent combien de chameaux pourront demander par M. Finalement, ils préfèrent rester avec M. "Ça vaut mieux le mauvais connu, que le bon pour arriver", un proverbe espagnol dit. Ils mangent un couscous à la manière des algériens et des brochettes d'agneau et de poulet. Ils mangent comme des "cochons sales". La seule lamentation: ils n'ont pas l'alcool!!! Ils retournent à l'hôtel en traversant le parc de Belleville.

Ils tirent de leurs valises, comme si elles étaient faites en plombe, l'air zombi. Ils prennent le bus, les visages tristes, les yeux vitreux, les dos combés, comme des condamnés envisageant le peloton d'exécution. CDG Terminal 3 "Le travail vous fera livres" (l'inscription à l'entrée d'Auschwitz). Au control, J. doit abandonner le tire-bouchon qu'ils avaient achété la veille et qu'il voulait garder comme à seul témoignage de son séjour à Paris. Un policier l'examine à fond, sans conséquences. M. photographie les toilettes des dames, elles sont jolies, le dernier souvenir.

Le retour, le quotidien, la résurrection.

On ne pourrait pas continuer morts un petit peu?