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samedi 23 juillet 2011

Une grande partie de la famille royale norvégienne, le chef du gouvernement et des ministres ont rendu visite samedi aux rescapés de la fusillade sur l'île d'Utoya. Le roi Harald de Norvège, la reine Sonja et leur fils, le prince héritier Haakon, se sont aussi rendus sur les lieux.

Plus de 90 morts dans les deux attaques en Norvège


A Oslo, le 22 juillet. AP/Fartein Rudjord
La Norvège est sous le choc, samedi 23 juillet, au lendemain de la mort de plus de 90 personnes dans deux attaques sanglantes qui se sont déroulées vendredi."Jamais depuis la seconde guerre mondiale, notre pays n'avait été frappé par un crime de cette ampleur", a déclaré samedi le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, qualifiant les attaques de "tragédie nationale".
Un bilan toujours provisoire. La police norvégienne a revu en hausse samedi, à 92 morts, le bilan des deux attaques perpétrées la veille. Vendredi après-midi à Oslo, un attentat à la bombe a dévasté un quartier abritant notamment le bureau du premier ministre, qui n'était pas sur place au moment de la déflagration, faisant au moins sept morts selon la police. Peu après, un homme s'est introduit dans un rassemblement de jeunes partisans du Parti travailliste, au pouvoir, sur l'île d'Utoya près de la capitale. Déguisé en policier et prétendant vouloir s'assurer de la sécurité des participants après l'explosion d'Oslo, il a tiré sur la foule, faisant au moins 85 morts.
"A Utoya, nous continuons les recherches d'éventuelles victimes dans les eaux[du lac]. A Oslo, vu l'explosion et l'impact qu'elle a eue, nous ne sommes pas certains que le bilan soit définitif", a indiqué le directeur adjoint de la police norvégienne.
Un suspect inculpé. Un homme, un Norvégien "de souche" âgé de 32 ans arrêté vendredi soir après la fusillade, a été inculpé pour la tuerie sur l'île mais aussi pour l'attentat à la bombe d'Oslo, a annoncé samedi la police norvégienne. Sur la base des perquisitions et des recherches effectuées notamment sur ses activités sur Internet, les enquêteurs le présentent comme un "fondamentaliste chrétien". "Il a certains traits politiques penchant vers la droite et antimusulmans mais il est trop tôt pour dire si cela a été un motif pour son geste", selon le commissaire de policeSveinung Sponheim.
Les médias norvégiens ont identifié le suspect comme étant Anders Behring Breivik et ont trouvé sa photo sur Facebook.
Les médias norvégiens ont identifié le suspect comme étant Anders Behring Breivik et ont trouvé sa photo sur Facebook. AFP PHOTO/FACEBOOK
Pour les besoins de l'enquête, la police se refuse toutefois à dévoiler le nom du suspect, identifié par les médias norvégiens comme étant Anders Behring Breivik. Sur son profil sur Facebook, l'homme à la chevelure blonde mi-longue se décrit comme "conservateur", "chrétien", célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que World of Warcraft et Modern Warfare 2.
L'organisation européenne de coopération policière Europol a mis en place une cellule de crise qui alimente en informations sur le principal suspect les autorités norvégiennes et celles des pays voisins.
A Olso, le 22 juillet, après un attentat à la bombe.
A Olso, le 22 juillet, après un attentat à la bombe.Reuters/SCANPIX NORWAY
Des attaques concertées. L'attentat à la bombe et la fusillade apparaissent comme une attaque concertée pour frapper au cœur le royaume scandinave. Les enquêteurs tiennent le suspect responsable des deux événements mais ils n'excluent pas de nouvelles arrestations, a précisé le directeur adjoint de la police norvégienne.
Entendue à des kilomètres à la ronde, l'explosion à Oslo a soufflé les fenêtres du bureau du premier ministre et l'imposante tour brune était endommagée sur toutes ses façades, ce qui permettait littéralement de voir de part en part du bâtiment. Les images des télévisions norvégiennes montraient des immeubles totalement défigurés, des trottoirs jonchés de débris de verre, de la fumée s'élevant du quartier, de nombreuses ambulances et des blessés ensanglantés.
Des sauveteurs s'occupent des blessés sur l'île d'Utoya, le 22 juillet, près d'Olso, après une fusillade qui a fait au moins 80 morts.
Des sauveteurs s'occupent des blessés sur l'île d'Utoya, le 22 juillet, près d'Olso, après une fusillade qui a fait au moins 80 morts.AFP/Svein Gustav Wilhelmsen
A Utoya, des explosifs non détonés ont également été retrouvés, selon la police. Des témoins ont raconté que le suspect, qui portait au moment de son arrestation un pull estampillé avec le sigle de la police, tirait au hasard tout en progressant sur la petite île boisée et touristique. Alors que les coups de feu résonnaient, les jeunes paniqués cherchaient désespérément un abri, certains fuyant dans les bois, d'autres plongeant dans le lac. Dans la nuit, des bateaux aidés par des hélicoptères ont cherché des survivants dans les eaux ou sur les rives du lac, balayées par la lumière de projecteurs.