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samedi 23 juillet 2011

Belgique : huit partis se mettent d'accord pour tenter de régler la crise politique

Elio Di Rupo à son arrivée à la cathédrale Saint-Gudule pour célébrer la fête nationale belge, le 21 juillet.
Elio Di Rupo à son arrivée à la cathédrale Saint-Gudule pour célébrer la fête nationale belge, le 21 juillet.REUTERS/STRINGER/BELGIUM

Le chef des socialistes francophones belges, Elio Di Rupo, a réussi vendredi 22 juillet à convaincre huit partis de négocier pour former un gouvernement et tenter demettre fin à la crise politique qui paralyse le pays depuis 400 jours. Les discussions ne démarreront cependant pas immédiatement, a précisé le communiqué, le roi ayant proposé au chef du PS, qui l'a acceptée, une "trêve"jusqu'à la mi-août pour permettre aux responsables politiques de se reposer de leur"grande fatigue".
Albert II avait tenu en suspens la démission qu'Elio Di Rupo lui avait présentée, dans l'espoir qu'il obtienne l'appui des chrétiens-démocrates du CD&V, indispensable pour parvenir au quorum des deux tiers nécessaire à la Chambre pour une réforme constitutionnelle. Finalement, le chef de ce parti, Wouter Beke, s'était dit mercredi prêt à négocier, quelques heures après une mise en garde solennelle du roi contre la poursuite de la crise.
L'annonce ne peut que détendre une atmosphère singulièrement alourdie depuis qu'une base de compromis proposée par le leader socialiste avait été rejetée début juillet par les deux principaux partis flamands, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA, indépendantiste) et le CD&V. Sept autres partis des deux communautés linguistiques avaient en revanche donné leur accord pour ouvrir des négociations sur un programme de gouvernement et un transfert de compétences supplémentaires aux régions, comme le réclame la Flandre (60 % de la population).
UN ACCORD FRAGILE
Si l'accord s'est fait sur la méthode, mais le contenu et l'équilibre reste "fragile"entre néerlandophones et francophones, a observé l'agence Belga. Dans un communiqué séparé, le chef du PS a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi que, comme l'avait demandé le CD&V, les tractations commenceraient par le dossier le plus épineux, celui de la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde dit BHV.

Politique belge
Les chrétiens-démocrates flamands font de la suppression des droits électoraux et judiciaires des francophones de la banlieue de Bruxelles, située en Flandre, un préalable. En face, un responsable du parti libéral francophone, le MR, a déjà prévenu que lors des négociations à venir il se réservait de déposer des amendements, y compris sur l'élargissement de Bruxelles. Un casus belli pour les Flamands.

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