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lundi 14 février 2011

St Valentin : les amoureux des panneaux lumineux se dévoilent

crédits : Pedro Guridi (Flickr)
[14/02/2011]
Vous avez été plus de 2000 à envoyer vos mots d'amour pour qu'ils soient diffusés sur les 170 panneaux lumineux de Paris. Découvrez les 150 messages retenus pour la St Valentin, et parmi eux, ceux d'Henri, d'Isabella, de Pierre et de Marc. Leur âge, leur idylle et leur quartier diffèrent mais ils ont accepté tous les quatre de raconter l'histoire d'amour qu'ils vivaient.
Parmi les 2000 messages amoureux, la rédaction de Paris.fr a eu la lourde tache d'en choisir 150 : demandes en mariage, invitations à vivre ensemble, petits poèmes ou grands élans, ils sont diffusés sur les 170 panneaux lumineux de la capitale, ce 14 février, entre 6h et minuit. Découvrez les également ci-dessous
St Valentin, vos témoignages d'amoureux
Henri, Isabella, Pierre et Louis font partie des Valentins qui expriment aujourd'hui leur amour sur les panneaux parisiens. Ils racontent leur idylle, leur rencontre et l'amour qui les animent.
St Valentin : Henri & Nicole

Henri et Nicole, 74 ans : un grand amour chevillé à Ménilmontant
Leur histoire d’amour est « une histoire d’enfance, de racines, de quartier ». Henri et Nicole sont deux enfants de Ménilmontant (20e) : « On s’est rencontré à 14 ans. J’habitais au 20 rue Clemsen. Elle habitait au 22 ». A la séparation de ses parents, Nicole part vivre à Epinay. Quand elle revient à Paris, elle est devenue une jeune femme et retombe sur Henri : « On a failli se rater, commente-t-il. Je lui avais donné rendez-vous au métro Père-Lachaise et il y a deux sorties ». Les jeunes gens se fiancent juste avant le départ d’Henri pour l’Armée puis pour la guerre d’Algérie. Depuis leur mariage en 1957, à la mairie du 20e, leur histoire d’amour s’enracine à Ménilmontant : « Pour moi Paris, c’est Ménilmontant. C’est l’histoire de la Commune, c’est le souffle de la révolte populaire ». Henri est parfois nostalgique d’un Paris ouvrier disparu : « Il y avait des marchandes de quatre saisons, des cinémas partout, des chanteurs de rue à qui on achetait des chansons ». Malgré tout, Henri ne regrette pas ses sentiments de jeune homme : « sur cette photo, nous sommes jeunes mais nous marchons toujours main dans la main aujourd’hui. Nous ne nous aimons plus de la même manière voilà tout. Aujourd’hui, c’est plus intense et plus profond ». A l’heure où Henri parle, Nicole n’est pas encore au courant qu’il lui a adressé un message d’amour sur les panneaux lumineux : « Je vais finir par lui dire pour qu’elle fasse attention dans la rue».

St Valentin : Louis & Jean
Marc, 49 ans et Jean, 28 ans : Louis déclare son amour sur un panneau lumineux, il y a six ans.

Marc et Jean se sont rencontrés sur internet en janvier 2005 et se sont donnés leur 1er rendez-vous devant la Mairie du 20e. Marc se souvient : « En marchant rue des Pyrénées, j'ai suggéré un dîner chinois. Mais une fois chez le traiteur, j'ai observé qu'il serait moins cher de faire du riz et de manger chez moi. Jean croit toujours que c'était un plan savamment mis en place. En fait, c'est juste que je suis près de mes sous ». Peu après leur rencontre, la Ville de Paris ouvrait déjà ses panneaux lumineux pour la St Valentin. « J’étais ravi », se souvient Marc, qui était alors en week-end à Londres. « J'ai soumis un message qui a été retenu, et de Londres j'ai téléphoné à Jean pour lui dire d'aller voir le panneau au coin de la rue des Pyrénées et la rue de Ménilmontant. Cela lui a beaucoup plu, et moi aussi ».
« Entre-temps nous avons fait notre première balade ensemble à Paris, au Père Lachaise. C'est un lieu romantique, tranquille et verdoyant, qui fait réfléchir sur la vie. Bien que Jean ait toujours vécu en proche banlieue, il connaissait très mal Paris. Aujourd'hui encore, il lui arrive de voir enfin le rapport entre différents quartiers. C’est un processus parfois assez long que de rassembler les morceaux du puzzle des quartiers de Paris pour voir leurs rapports entre eux ». Aujourd’hui, Jean aimerait bien partir en province ou à l'étranger, mais Louis « a du mal à imaginer vivre ailleurs qu'à Paris. Je me suis installé ici il y a plus de vingt ans. Si j'ai quitté les Etats-Unis, c'est autant pour vivre à Paris que pour vivre en France. Même si c'est souvent fatiguant, surtout dans les transports publics et les magasins, je ne me vois pas ailleurs ».

St Valentin : Isabella & Enzo

Isabella, 46 ans et Enzo, 55 ans : sillonnent Paris à vélo pour se retrouver.
Isabella, Parisienne de 46 ans, « est une maman de trois enfants qui refait sa vie » du côté de la porte d’Asnières. Enzo, lui, est une « artiste sportif » de 55 ans qui vit dans le 11e. Ces deux Parisiens d’origine italienne se sont rencontrés par un site de rencontre : « C’était le 31 décembre 2006. On m’avait laissée en plan au dernier moment et on était tous les deux seuls. On s’est donné rendez-vous dans un petit restaurant parisien ». Ca a été le coup de foudre « et depuis, le 31 est devenu notre fête ».
« On n’habite pas ensemble parce que la vie, c’est un peu compliqué de nos jours ». Du coup, ces deux fous de vélo passent leur temps à traverser Paris pour se retrouver. « C’est surtout lui qui vient », explique Isabella. « On est tous les deux des urbains et je ne pense pas que je pourrais habiter ailleurs qu’à Paris ».

St Valentin : Marion & Pierre
Marion, 55 ans et Pierre, 56 ans : savourent leurs petits week-end en amoureux dans le 20e
Marion et Pierre se sont connus il y a 20 ans via le minitel. A l’époque, Marion avait 35 ans et vivait dans la Drôme avec ses trois enfants. Pierre avait 36 ans et vivait à Fontainebleau avec ses deux enfants. Ils s’aiment depuis ce jour où ils se fixé leur premier rendez-vous, Gare Lyon. « Elle avait tout de la provinciale : elle portait une jupe provençale et avait un teint frais. Elle ne ressemblait pas du tout aux autres femmes ». La rencontre les bouleversent : «trois mois plus tard, elle est venue me rejoindre à Paris avec ses enfants ». La famille se recompose près de Fontainebleau, « mais on a toujours cherché à avoir un lien avec Paris ». Depuis 5 ans, le couple passe ses week-ends dans un petit appartement dans le 20e : « C’est une bouffée d’oxygène : à côté du boulot de la semaine, on sort, on rencontre des gens. La plupart du temps, on improvise ou on va au théâtre. La dernière fois, c’était à la Butte aux cailles : on ne connaissait pas le quartier et on l’a découvert à cette occasion». Aujourd’hui, les enfants sont grands : « Ils ont appris à aimer la ville avec nous. D’ailleurs, ils y ont fait leurs études, leurs 1ers petits boulots et maintenant s’y sont tous établis ». Pierre et Marion savourent leur week-end en amoureux et sillonnent leurs quartiers préférés : « le Marais, le 11e, le 20e ». « On a aussi pour habitude de se photographier dans des lieux qu’on aime : devant un café rue Oberkampf, rue des Martyrs les jours de marchés…. ». Il y a aussi cette allée particulière du Jardin du Luxembourg : « Il y a quelques années, nous avons perdu l’un de nos enfants dans des circonstances terribles. Parmi les souvenirs que nous avons de nous, il y en a un qui date de la période où il a découvert Paris : ce jour-là, il faisait des bulles avec ces petits jouets, vous voyez, dans une allée du Jardin du Luxembourg. Depuis, nous avons rebaptisé l’endroit « l’allée des bulles » ».
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