Réalités virtuelles

Dès que j’étais un adolescent je me demandais sur la frontière entre la réalité et la fiction. Ce qu’on vivait était réel ou n’était que le rêve de quelqu’un qui dormait? C’était une question que je me répétais désormais. Les limites entre l’état de conscience et celui de la vigile s’effaçaient jusqu’à ne pas savoir vraiment quelle était la matière de ce qu’on disait la vie. Quelques événements contribuèrent d’ailleurs à augmenter cet état de perplexité, presque de confusion. J’assistais surpris à l’arrivée des américains à la Lune, mais dès le premier moment il y avait des voix qui disaient que c’était une récréation sur une scène. Il n’y avait pas des critères pour rétablir la vérité. Seulement restait faire confiance aux scientifiques et techniques qui avaient réalisé leurs recherches, aux politiciens qui avaient financé le projet et aux médias qui diffusaient la nouvelle. Beaucoup de personnes à y croire. En plus, les physiciens parlaient des univers infinis, de dimensions multiples où toutes les existences seraient possibles.

Récemment, la réalité virtuelle a été longuement développée grâce à l’explosion des plateformes et des outils liés aux nouvelles technologies. On a figé des images bouleversants, presque incroyables : l’invasion de l’Iraq ressemblait plus un jeu de Play Station qu’une bataille réelle. L’attaque des avions contre les tours jumelles surpassait l’imagination plus folle des réalisateurs de Hollywood. Des présidents qui s’haussaient sur des talons, d’autres qui fréquentait les prostituées, un noir au White House, tous eux des personnages méritoires du burlesque. Des choses comme ça nous mouvant à croire qu’on vit dans un état induit d’illusion . Et la certification définitive qu’on habite un territoire côtoyant la fantaisie, la magie, on l’a vécue le 29-N, avec le  5-0 du Barça au Madrid.