Education : l'Espagne sous le « Pisa choc »
Les Echos n° 20063 du 07 Decembre 2007 • page 14La France n'est pas le seul pays d'Europe à se sentir le mauvais élève de la dernière enquête Pisa sur les connaissances et les compétences des jeunes (voir « Les Echos » du 5 décembre). Selon « El País », le dernier test inquiète aussi l'Espagne. « Cette inquiétude est d'ailleurs le seul élément positif », constate le quotidien espagnol dans un éditorial intitulé « comprendre ce que l'on lit ». « Les adolescents espagnols lisent peu et ne comprennent pas grand-chose à ce qu'ils lisent », ajoute le journal en commentant les résultats de l'enquête organisée par l'OCDE.
Pour « El País », « l'alarme est justifiée. Si l'on ne comprend pas ce qu'on lit, toutes les autres connaissances sont inaccessibles ». Le fait marquant de l'enquête, poursuit le journal, est que l'éducation occupe « une place très secondaire dans les préoccupations des Espagnols ». En outre, certaines réactions officielles ne sont pas à la mesure de la situation, notamment celles qui évoquent la grandeur passée ou encore l'importance de la population issue de l'immigration...
« Si l'enquête discerne un problème, affirme "El País", il faut des mesures pour y remédier. » Si les enfants de l'immigration, par exemple, ont des difficultés à lire, il faut adopter sans attendre des mesures de soutien scolaire ou encore d'aide à la lecture pour les adolescents. Car il y a « un fait : 44,5 % des Espagnols ne lisent jamais ou presque jamais un livre ». Les adultes qui ne lisent pas ne sont pas les seuls coupables du manque d'appétence des jeunes pour la lecture. Aux yeux du journal, ceux qui s'occupent d'enseignement et de culture ont aussi leur part de responsabilité. Car, rappelle le journal, l'objectif de la lecture tel qu'une nouvelle loi sur l'enseignement le définit n'est pas seulement de se détendre ou de connaître les noms des écrivains mais aussi d'apprendre. Or l'obligation _ légale _ de passer du temps à lire à l'école primaire et secondaire est passée inaperçue. C'est aux gouvernements des communautés locales et aux centres d'enseignement de faire respecter la loi, conclut le journal en parlant de responsabilité partagée.
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4 commentaires:
Mais tu sais qu'ici, à la communauté, on surmonte les résultats de l'Espagne. Le niveau d'échec scolaire -élèves qui né réussissent pas le GESO aux 16 ans- est presque le 40% tandis qu'en Espagne est le 30%. C'est pour cette raison que la communauté ne participe pas aux rapports PISA.
Les habitudes de lecture des Espagnols
La fréquence de lecture
Tous les jours ou presque 23,8 %
1 à 2 fois par semaines 15,8 %
Quelques fois dans le mois 10,7 %
Quelques fois en 3 mois 4,7 %
Presque jamais 16,6 %
Jamais 28,4 %
D’après les données d’une enquête de la Fédération des Éditeurs d'Espagne à propos des habitudes de lecture des espagnols
http://www.megatopie.info/2aaged/wp-content/uploads/2008/12/le-marche-du-livre-en-espagne.pdf
Selon des renseignements apparus mercredi à El País, c'est la faute des méthodes anciennes et de la formation déficiente des professeurs. Qu'est-ce que vous en pensez?
La variation des résultats dépend:
-de la communauté autonomique: 4%
-du lycée où on étudie: 20%
-du groupe ou du prof: 70%
Ce sont des données apparues à El País. (¡?) C'est une question à debattre.
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