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vendredi 24 août 2012

Un roman français de Frédéric Beigbeder

Moi, j'ai dernièrement pensé que ma mémoire était endommagée. Il est comme si mon cerveau aurait efaccé certains souvenirs pour donner une possibilité de stocker d'autres nécessités, d'autres données plus récentes. Parfois je regrette cette perte de mémoire, ce manque de clarté , et voilà que je me trouve forcé à imaginer et completer de nouveaux souvenirs depuis les petits restes que je conserve, d'autres fois ..., rien n'apparaît,  je trouve seulement le vide et cela est encore pire. Cependant, comme Borges dirait:
L'imagination est faite des conventions de la mémoire. Si je n'avais pas de mémoire je ne pourrais pas imaginer.
L'imagination est une forme de la mémoire.
-Je le confesse : elles me plaisent ces citations qui conviennent à mon âme.-

      On ne se console pas de chagrins, on s´en distrait. ( Stendhal ).

Je viens de lire "Un roman français" de Frédéric Beigbeder et j'ai trouvé chez cet auteur et dans son roman une pareille indisposition : la mémoire cachée.


J'avais entendu parler du côté provocateur, excessif, rebelle, frivole et germanopratin (relatif au quartier parisien de Saint-Germain des Prés) de Frédéric Beigbeder. Il est pour plusieurs l'écrivain média-choc, l'enfant gâté de la littérature française, un Bobo snobinard. Il a beaucoup d'admirateurs et aussi trop de dénigreurs.

Fédéric trouve que notre cerveau n'oublie pas si facilement : il est un disque dur qui enregistre toutes les données et tous les aspects mémorisés de notre individualité. De fait, une nuit, le 28 janvier 2008, F. Begbeider est arrêté par la police dans le VIII ème arrondissement de Paris pour avoir sniffé de la coke sur le capot d'une voiture et à cause de son enfermement en garde-à-vue, il a réussi à faire fonctionner son disque dur à la perfection et il a éveillé ses souvenirs d'enfance. Beigbeder souffre à voix haute.


Une amnésie est provoquée peut-être avec le propos de ne pas regarder derrière soi, même en le désirant. Il est interdit de se montrer trop sensible, voire vulnérable. Cependant, cet enfant de bonne famille voit sa vie basculer et nous montre son intimité, la fin de son amnésie lui arrive:
           J'étais enfermé dans un mensonge. D'avoir compris que mon amnésie provenait d'un simple non-dit, tout m'est réapparu sur  le mur de mon trou à rats, c'était comme si le jour se levait, comme si un rideau s'ouvrait sur une enfance enfin liberée.
Vous vous trouverez avec une narration intimiste, une autobiographie vivante et attachante dont l'itinéraire est le contexte historique de la France des années 70 et 80.

 Jusqu'à présent, je n'avais jamais lu à Beigbeder. J'avais vu le film "99 francs", c'est de la provoc. À ce qu'il semble je suis arrivé dans un bon moment, comme déclare Beigbeder:
J'aimerais qu'on lise ce livre comme si c'était mon premier. Non que je renie mes ouvres précédents, au contraire j'espère qu'un jour on s'apercevra...blablabla. Mais jusqu'à présent j'ai décrit un homme que je ne suis pas, celui que j'aurai aime être, le séducteur arrogant qui faisait fantasmer le BCBG* coincé en moi. Je croyais que la sincerité était ennuyeuse. C'est la première fois que j'ai essayé de libérer quelqu'un de beaucoup plus verrouillé.

Un super roman ???  Une crise d'adolescence tardive???
 La décision vous appartient ...
À mon avis, c'est un roman qui se lit rapidement et avec plaisir. Il ne m'a pas déçu. (Au moins cela est-ce que je crois rappeler)

Maintenant j'ai commencé la lecture de l'autre roman de cet auteur que j'ai acheté, "L'amour dure trois ans", et pour le moment il me semble amusant, je vous raconterai ....

*Bon Choix Bon Genre

1 commentaire:

Josep Antoni a dit…

Un très bon récit, Chimo. Allez, trouve le temps pour écrire. Une bonne idée ça pourrait être de faire un club de lectures. En ce moment, je suis en train de lire "La vie très privée de Ms Sim", de Jonathan Coe. Il n'est pas un auteur français, mais je le lis parce que j'en avais trouvé une référence sur un journal français. Un personnage troublant, regrettable, avec qui on partage trop de choses, trop. On parlera!