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vendredi 29 janvier 2016

UN AVENIR SANS TRAVAIL. QUOI FAIRE?

Si le travail est le centre de gravité de nos vies et celui-ci disparaît, nous avons un gros problème. Permettez-moi d’être utopique, voire ingénu, mais après des crises répétées et devant l'épuisement du modèle économique actuel, un redémarrage s’impose.
De plus en plus, la technologie suppose une diminution de l'emploi. Ils sont nombreuses les tâches réalisées par les machines autrefois réservées aux êtres humains. Face à cette affirmation et sans obvier à la crise économique, quoi faire ? Où la solution est-elle ?
Travailler moins? Arrêter de travailler?
 
Le conflit capital/travail, la production et sa finalité, est aujourd’hui une cible que n’a pas encore été complètement atteinte. Les solutions potentielles à la crise économique sont faibles.



                Une défaillance du système s'est produite .
Dans un système capitaliste-le nôtre- cette disparition de l'emploi a des conséquences directes comme le déclin de la classe ouvrière, la montée du chômage, la précarisation, la perte du pouvoir d'achat..., et la nécessité d'emploi recommence exponentiellement à être cruciale pour la plus grande partie de personnes. Le travail est donc devenu indispensable pour l’homme civilisé
 
On peut prendre pour exemple les répétées manifestations du pape François : le travail nous donne la dignité, Le travail, c’est « la dignité de l’homme », à tel point qu’une société « qui n’offre pas de travail à tous » est « une société injuste » et malheureusement, nous pouvons remarquer une correspondance avec la pensée dite « néolibérale », que préconise que la valeur d’un individu dépend se son rendement. Mais, on ne peut pas fixer seulement la valeur productive ou salariale sans ajouter une valeur morale, celle qui simplifie la vie d’un très grand nombre de personnes, celle du progrès, de l’avancée, de la découverte de la société entière. 

En contrepoint, qui meilleur que Marx ?
« Le domaine de la liberté commence seulement là ou cesse le travail qui est déterminé par la nécessité et la finalité extérieure »

Par conséquent, une société nécessiteuse détermine ses valeurs sur ses carences et change ses priorités, ses valeurs. Cette nécessité a des conséquences nocives pour les personnes, c'est une vraie bombe à retardement et il faudra réagir. Cela dit, si le travail est lié à la nécessité, il sera essentiel de revenir aux fondamentaux et négocier, monnayer certaines valeurs. Sera-t-il possible? Et avec quel but ? Bien sûr, celui de réinventer le nouveau rôle que doit jouer le travail au coeur de la société.

 Donc, au risque d'une proposition ingénue, je vois seulement une direction pour conduire les efforts, celle de la civilisation de loisir, de la redistribution de l'emploi, celle des efforts pour l'accès aux soins et le droit aux soins des personnes en situation de précarité, celle de la conciliation travail-famille, celle de l'intervention des pouvoirs publics....

Sur un fond de civilisation de loisirs, une société axant son économie sur tous les services de loisirs qui peuvent être proposés va donc réduire le temps de travail des salariés pour leur permettre de profiter de ces services faisant ainsi marcher l'économie. Nous devons saisir cette opportunité. Faisons donc nécessaire rémunérer des activités considérées comme du non-travail. Répensons-nous les valeurs considérées comme fondatrices de l'emploi, le sens et le but du travail pour le remettre à notre service, suivant les principes d'une économie sociale et solidaire. L’économie a dû s’ouvrir à d’autres disciplines…, alors considérons d'autres types de richesse et une nouvelle redistribution sous un plan de développement durable.

Regardons d'un oeil ingénu ce qui est neuf. La vie n'est pas faite pour le souvenir.
 Le ciel dans la fenêtre (1959)
Jacques Chardonne


Jugez par mon ingénuité combien j'ai l'âme sincère- Scarrion



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