Si le travail est le
centre de gravité de nos vies et celui-ci disparaît, nous avons un
gros problème. Permettez-moi d’être utopique, voire ingénu, mais
après des crises répétées et devant l'épuisement du modèle
économique actuel, un redémarrage s’impose.
De plus en plus, la
technologie suppose une diminution de l'emploi. Ils sont nombreuses les
tâches réalisées par les machines autrefois réservées aux êtres
humains. Face à cette affirmation et sans obvier à la crise
économique, quoi faire ? Où la solution est-elle ?
Travailler
moins? Arrêter de travailler?
Le conflit
capital/travail, la production et sa finalité, est aujourd’hui une
cible que n’a pas encore été complètement atteinte. Les solutions potentielles à la crise économique sont faibles.
Une défaillance du système s'est produite .
Dans un
système capitaliste-le nôtre- cette disparition de l'emploi a des
conséquences directes comme le déclin de la classe
ouvrière, la montée du chômage, la
précarisation, la perte du pouvoir d'achat..., et la nécessité
d'emploi recommence exponentiellement à être cruciale pour la plus
grande partie de personnes. Le
travail est donc devenu indispensable pour l’homme civilisé.
On peut prendre pour
exemple les répétées manifestations du pape François : le
travail nous donne la dignité, Le travail,
c’est « la dignité de l’homme », à tel point qu’une
société « qui n’offre pas de travail à tous » est
« une société injuste » et malheureusement,
nous pouvons remarquer une correspondance avec la pensée
dite « néolibérale », que préconise que la valeur
d’un individu dépend se son rendement. Mais, on ne peut pas fixer
seulement la valeur productive ou salariale sans ajouter une
valeur morale, celle qui simplifie la vie d’un très grand nombre
de personnes, celle du progrès, de l’avancée, de la découverte de la société entière.
En
contrepoint, qui meilleur que Marx ?
« Le domaine
de la liberté commence seulement
là ou cesse le travail qui
est déterminé par la nécessité et la finalité extérieure »
Par conséquent, une
société nécessiteuse détermine ses valeurs sur ses carences et
change ses priorités, ses valeurs. Cette nécessité a des conséquences nocives pour les personnes, c'est une vraie bombe à retardement et il faudra réagir. Cela dit, si le travail est lié
à la nécessité, il sera essentiel de revenir aux fondamentaux
et négocier, monnayer certaines valeurs. Sera-t-il possible? Et avec
quel but ? Bien sûr, celui de réinventer le nouveau rôle que doit
jouer le travail au coeur de la société.
Donc, au risque d'une proposition ingénue, je vois seulement une direction pour conduire les efforts, celle de la civilisation de loisir, de la redistribution de l'emploi, celle des efforts pour l'accès aux soins et le droit aux soins des personnes en situation de précarité, celle de la conciliation travail-famille, celle de l'intervention des pouvoirs publics....
Sur
un fond de civilisation de loisirs, une société axant son économie
sur tous les services de loisirs qui peuvent être proposés va donc
réduire le temps de travail des salariés pour leur permettre de
profiter de ces services faisant ainsi marcher l'économie. Nous
devons saisir cette opportunité. Faisons donc nécessaire rémunérer
des activités considérées comme du non-travail. Répensons-nous les valeurs considérées comme fondatrices de l'emploi, le sens et le but du travail pour le remettre à
notre service, suivant
les principes d'une économie sociale et solidaire.
L’économie
a dû s’ouvrir à d’autres disciplines…, alors considérons
d'autres types de richesse et une nouvelle redistribution sous un
plan de développement durable.
Regardons d'un oeil ingénu ce qui est neuf.
La vie n'est pas faite pour le souvenir.
Le ciel dans la fenêtre (1959)
Jacques Chardonne
Jugez par mon ingénuité combien j'ai l'âme sincère- Scarrion
Le ciel dans la fenêtre (1959)
Jacques Chardonne
Jugez par mon ingénuité combien j'ai l'âme sincère- Scarrion
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire